Beyond the Sea : quand les ailes de kite révolutionnent le transport maritime.

Dans un secteur maritime qui représente 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, l’entreprise girondine pensée par des marins, pour des marins, s’impose comme un acteur clé de la transition énergétique.

En 2014, le navigateur et ingénieur Yves Parlier lance Beyond the Sea pour aider les navires de plaisance et de transport de marchandises à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Comment ? En exploitant l’énergie du vent, grâce à des systèmes de traction par aile de kite.

Pour ce faire, l’entreprise girondine propose deux approches inédites :

SeaKite. Un système complet de traction automatisée par kite permettant d’économiser 20% de carburant en moyenne, et de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le SeaKite équipe des navires allant de 18 à une centaine de mètres. Equipé d’un pilotage automatique afin de faciliter son utilisation à bord, le SeaKite est destiné à la navigation commerciale, la pêche, la recherche, les tankers, les vraquiers, les porte-conteneurs et les paquebots.

LibertyKite. Une aile révolutionnaire qui décolle depuis le pont de n’importe quel bateau, permettant ainsi d’avancer avec le vent, sans bruit et sans pollution. En 2024, plus de la moitié des coureurs du Vendée Globe étaient équipés du LibertyKite. Beyond the Sea équipe aussi 100% des coureurs des trimarans de la classe ULTIM.

Au départ, LibertyKite constitue une aile de sécurité légère et très simple d’utilisation, qui fonctionne sans mat et sans intervention humaine. Elle est devenue au fil des années un système de slow navigation, qui permet aux bateaux de plaisance de se « faire plaisir » en coupant le moteur.

« Notre objectif est de doubler la taille des ailes tous les ans : en 2022 lors de la mise à l’eau, l’aile faisait 25m2, aujourd’hui la 200m2 arrive tout comme la 400m2, qui va nous permettre d’aller chercher les 20% moyens d’économie de carburant pour des navires au-delà de 150 mètres. Et à l’avenir, les ailes pourront même mesurer 1600m2, soit l’équivalent de 4 terrains de basketball ».

Marc Thienpont

CEO de Beyond The Sea

Pour passer à une solution industrielle à grande échelle, Beyond the Sea a établi une collaboration avec les équipes de Capgemini à Bordeaux, qui a notamment accompagné l’entreprise sur plusieurs aspects numériques, notamment la collecte et l’exploitation de la data et le choix des capteurs permettant de récolter ces données.

« Via les capteurs installés sur les bateaux, nous sommes capables en temps réel de connaître le positionnement de l’aile, anticiper ses mouvements et éventuellement lever une alerte si l’aile perd en stabilité, pour permettre d’effectuer les ajustements nécessaires ».

Gaël Prudhomme

Responsable du centre d’innovation appliquée de Capgemini à Bordeaux

Capgemini a également travaillé avec son équipe d’ingénieurs et de chercheurs à la création d’un simulateur permettant de rejouer les essais, et ainsi, comprendre comment l’aile s’est comportée pour mieux anticiper les différents aléas rencontrés en mer.

« Nous vivons une nouvelle révolution industrielle, avec une double transition vers une économie numérique et durable. Nous accompagnons nos clients depuis plusieurs années pour relever ce double défi, en développant pour eux des services innovants. Comment ? En utilisant le meilleur des technologies et de la data au service de la transition énergétique et écologique. C’est ce que nous faisons pour Beyond The Sea, une entreprise avec laquelle nous avons beaucoup d’affinités. Et puis, pour nos collaborateurs, participer à la décarbonation du secteur maritime constitue un vrai motif de fierté ! ».

Gaël Prudhomme

Responsable du centre d’innovation appliquée de Capgemini à Bordeaux

Prochaine étape pour Beyond the Sea : équiper rapidement des bateaux de plaisance et de transport maritime d’ailes de 120 et 200m2 avec pilotage automatique !

Une ambition qui positionne Beyond the Sea comme un acteur majeur de la transition énergétique du transport maritime.